22. On Homer, Nyaak and Ninilchik / À propos de Homer, Nyaak et Ninilchik
- pierlalonde
- 12 juil. 2017
- 7 min de lecture

Red headed girl in front of Exit Glacier
Femme aux tresses rouges devant le Glacier Exit
Yesterday was a totally different day than the others so far. To begin with, the drive across the Kenai Peninsula does not afford much spectacular scenery and we did the 320 km enjoying mainly forests and trees galore. But we still managed to have a few highlights which I will telle you about.

Just a few kilometres away from Seward, we stopped for a 2-mile walk uphill at Exit Glacier which proved to be, in my eyes, quite spectacular. Not the biggest by any means, but what the pictures don’t show is that its ice height nears 100 feet. With this in mind, you’ll get a better idea of the size, even if small by larger glacier standards.
We later stopped for our picnic lunch off Cooper Landing on a side gravel road to encounter a mother black bear and cub feeding just off the road. We stopped the car, tried to take photos but they were too much in the brush to capture anything. We sat quietly in the car looking at them. She looked back at us and as we seemed to be no threat to her and her cub, they went on their merry way back in the bush. I later talked with a forest ranger and told him about the sighting and he was quite surprised, as this is brown bear country. And the two species do not mix well. Ever.
The road after that was fairly mundane until we got to about 70 km from Homer, on the other side of the peninsula. The row of snow-capped Chigmit Mountains that invaded our eyesight to the left and to the right was beyond anything I’ve ever seen. Taller than tall, all white, lined up as soldiers marching, almost menacing. Sadly the sky was hazy and the photos in the gallery below do not give it justice.

ABOUT NYAAK
We took a small exit to a place called Ninilchik. Just like walking into an episode of Little house on the prairie, with the view just described as a backdrop. Totally dreamy. I stopped in the old art gallery / gift shop and was met by soon to be 82-year old Nyaak. She told me to pronounce it Nyuuk, which means "The strong one", her name. Nyaak pronounced as it reads means seagull. She had fun telling me how as a child she always wondered why her parents had thought of her as a seagull.
She spent quite a bit of time regaling me with stories about this originally native community. How the Russians (who once owned Alaska) came over to colonize it and how they "married" into the community. From the native viewpoint, this was more akin to legalized slavery of native young girls. Besides running the store, she spends much of her time trying to help transcribe the local dialect — a mixture off native and Russian that developed over the years and is now almost lost — to preserve it for future generations. Truly a kind, gentle soul which had I been alone, I would have gladly spent a day or two with, learning all about hers and her village’s history. If you get there in your lifetime, stop by. she may not be there anymore, but Ninilchik is worth a stop, if only for the scenery.
We then went to their local Russian orthodox church on the hilltop to find a beautiful church building, originally built of squared-off dovetailed logs. It has since been covered with wood clapboard for protection and insulation I presume, but it has a charm all its own, as I hope the photos in the Gallery express. The cemetery, covered in wild flowers exudes peace, serenity and wellness.

From there, we made it to Homer. A small city of some 5,400 and some, which depends on fishing and tourism as its main industries. It has a charm of its own, in a very "last frontier" way. Our hotel , the Driftwood Inn, dates back to early 1900's and has what used to be the one class school attached to it. As for our room, it feels very much like the cabin we had on the ferry, in a more rustic and fishing camp way. But for the very economical price, it suffices our needs and this rustic look has a charm all its own. And the staff here is welcoming, helpful and very considerate. Good vibes.
The unexpected thing about Homer is its 7.2 km long bar that extends into the bay, on which the harbour is located. A very sought after area with a wide array of restaurants, boating expedition purveyors and some light industrial activity. All in all, a very lively place that is abuzz with activity come evening.
Tomorrow, we have no plans as of yet. We have 6 days to kill before my departure and very few places to go. We might just stay around and explore what this area has to offer.
More to come

The Exit Glacier melts into the exit Creek and its washout plain. Les eaux du Glacier Exit coulent dans le ruisseau Exit et son bassin d déversement.
Hier s’est avéré une journée totalement différente des autres. Tout d’abord, je dois dire que traverser la Péninsule menai d’est en ouest est pas mal moins spectaculaire que nous le pensions. Forêt après forêt, la route se déroule lentement. C’est beau certes, mais pas mal moins dépaysant que les autres jours. Nous somme quand même parvenus à vivre des petites anecdotes amusantes que je vais partager avec vous ici.

Quelques kilomètres après la sortIe de Seward, nous avons pris une petite marche de 4 km environ pour monter voir le Glacier Exit. Ce n’est certes pas le plus gros de l’Alaska, mais il n’en demeure pas moins spectaculaire, ainsi que son environnement. Ce que les images ne parviennent pas à traduire est que l’amoncellement de glace que vous voyez du glacier ont quand même une épaisseur de près de 30 m, ce qui donnera une échelle aux images de la galerie.
De là, nous nous sommes rendus à Cooper Landing pour notre picnic quotidien, Après avoir emprunté une route secondaire, nous avons aperçu une ourse noire et son petit en train de manger des baies à 2 mètres du fossé. Nous nous sommes arrêtés et les avons regardé silencieusement. elle nous a regardé aussi. Mais comme on ne semblait pas un danger pour elle, elle a continuer de mange et les deux ont repris le chemin des bois. Malheureusement, les longues herbes et arbustes les cachaient trop pour en faire une image potable. Un peu plus loin, quand j’ai relaté ceci à un garde forestier, il a trouvé ça très surprenant, car nous étions vraiment sur un territoire propre à l’ours brun. Farouche, plus gros que l’ours noir et très irritable. Ils ne partagent jamais le même territoire selon le gardien.
Plus loin, un spectacle assez inouï s’offre à mous. La chaine de montagnes Chigmit envahit le paysage, et bien qu’elles ne soient que l’autre côté du détroit, elles sont si vertigineuses et énormes qu’elles prennent tout le paysage. Jamais vu une rangée de montagnes aussi haute et pointues les unes que les autres, couvertes de blanc, se fonde dans le ciel, Impressionnant.

Tout ceci nous a mené à prendre la sortie d’un petit village, Ninilchik, dont avait jamais entendu parler. C’est là qu’on découvre celle petite bourgade tout sortie d’un épisode de La petite maison dans la prairie de notre enfance. C’est tout petit, vieux comme ça l’était le jour de sa construction et plein de charme. Toujours avec les Chigmit en arrière plan. Là j’ai rencontré et longuement parlé à une gentille jeune dame de près de 82 ans, une Aleut qui se nomme Nyaak. Mais attention de bien prononcer « Nyûûk » et non Nyaak comme ça se prononce. Elle riait bien en me racontant que prononcé Nyûûk, ça veux dire « Celle qui est brave » et que Nyaak, ça veut dire mouette. Quand elle avait 5 ou 6 ans, elle a d’ailleurs demandé à ses parents pourquoi ils l’avaient appelé mouette, pas l’oiseau le plus vénéré. Elle en riait aux éclats et je la trouvais très belle avec ses yeux pétillants de joie.
Elle me racontait l’histoire de son village, comment il a été un point de rassemblement pour amérindiens depuis les siècles immémoriaux, puis des colons russes sont venus coloniser et s’y installèrent. elle me raconte aussi comment les russes prenaient les jeunes filles Aleut et Alutiq et les « mariaient » dès leur jeune âge. « De l’esclavagisme, me dit-elle. Ils faussaient ce qu’ils voulaient avec ces jeunes filles ». Puis les américains sont venus une fois la vente de l’Alaska faite et aujourd’hui, les descendants sont le fuit de toute cette histoire tourmentée. elle passe maintenant son temps entre le magasin et à transcrire pour les générations futures le dialecte local qui s’est développe et qui semble un mélange de langages autochtones et de russe. elle est sans doute la dernière génération qui le parle encore. Une femme vraiment passionnante avec qui, avoir été seul, j’aurais volontiers passé une journée ou deux à l’écouter et à apprendre de son village, d’elle et de sa vie là bas.

Nous sommes en suite allé au haut de la colline où une église ruse orthodoxe est encore implantée, car il reste plusieurs descendants de ces unions à Nicilchik. Une belle église qui surplombe la baie avec son cimetière en plein champ de fleurs sauvages, laissées volontairement à kisser comme elles le veulent bien. Vraiment pittoresque.

Quelques 8 heures après notre départ et seulement 320 km plus loin, nous voici à Homer, une petite ville d’à peine 5 400 personnes qui vivent principalement d cela pêche et du tourisme. Elle a vraiment gardé son apparence de frontière-de-la-dernière-chance et avec ses vieux buildings du début du siècle dernier, elle a un charme tout particulier et très invitant. Notre hôtel, le Driftwood Inn, ne fait pas exception. Construit en 1901, il fut auberge, magasin général avant de redevenir hôtel. Attenant, son annexe fut naguère l’école du village, avec une seule classe pour tous les âges. Rustique est le meilleur descriptif, comme le montre la photo de gauche avec son foyer original, fait de galets superposés. Une belle pièce d’artisanat.
Aujourd’hui, nous allons sans doute demeurer une journée de plus, car il nous reste encore 6 jours avant mon départ et on a pas mal fait le tour. Mais tout ceci est...
À suivre
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